La Tribune, le 18 juin 2009
(Sherbrooke) À compter de l’automne, l’Université de Sherbrooke pourra disposer elle-même de ses matières organiques. En implantant un composteur industriel sur son campus principal, l’institution diminuera de 120 tonnes les émissions de gaz à effet de serre, en plus de réaliser des économies importantes.
Actuellement, les matières organiques sont transportées au site de Bury, où elles sont traitées. Le coût pour en disposer? Entre 225 et 250 $ la tonne. Le coût chutera à quelque 75 $ la tonne lorsque l’UdeS assumera elle-même la gestion de ces matières, observe Patrice Cordeau, conseiller en environnement et au développement durable de l’UdeS. Le projet, d’une valeur totale de 150 000 $, permettra de valoriser annuellement plus de 60 tonnes de matières putrescibles, dont la vaisselle jetable. L’implantation et la gestion du composteur permettront aussi de créer deux emplois étudiants. Le projet, dont La Tribune a déjà fait état, a été dévoilé lors d’un point de presse, jeudi. En plus de recevoir un financement de 25 000 $ du Pacte des générations, l’UdeS reçoit 50 000 $ du Fonds Écomunicipalité IGA, instauré dans le cadre d’un partenariat avec le Jour de la Terre
Ce fonds d’environ deux millions de dollars a été créé grâce aux économies réalisées par l’utilisation de sacs recyclables par les consommateurs et l’investissement d’un million $ par IGA. Selon Yves Chapdelaine, propriétaire du IGA Extra de la Belvédère, environ 900 000 $ ont été remis au cours de la dernière année pour des projets environnementaux dans l’ensemble de la province. Environ 120 projets ont été retenus au Québec, dont cinq ayant bénéficié d’un financement extraordinaire, dont celui de l’Université de Sherbrooke.